L’interview de Claire Vaas, responsable éditorial et digital de la ville de Rueil-Malmaison

19 février 2020 | Interviews

Claire Vaas, responsable éditorial et digital de la ville de Rueil-Malmaison est diplômée de Sciences Po Grenoble. Elle revient avec nous sur son parcours. 

 

Bonjour Claire, peux-tu te présenter ?

 

Je m’appelle Claire Vaas, j’ai 38 ans, je suis aujourd’hui responsable du secteur éditorial et digital pour la ville de Rueil-Malmaison. J’ai donc un parcours de formation à Sciences Po de Grenoble, complété d’un DESS Communication à l’UVSQ. Professionnellement, je travaille dans la communication, avec une dominante sur l’éditorial et le digital après plus de 10 ans passés dans les relations presse.

 

Tu indiques avoir fait Sciences Po Grenoble, peux-tu revenir sur ces années ?

 

J’ai passé 3 ans à Sciences Po Grenoble, j’y suis rentrée tout de suite après mon bac en 1998 et j’y suis restée 4 ans car j’ai passé un an à l’université de Bonn en Allemagne entre ma 3ème et ma 4ème année. Et que ce soit en termes d’apprentissage, de bénéfices personnels ou d’amitiés, je n’ai que des bons souvenirs de ces années.

Pour preuve : j’ai encore plusieurs amis de mes années à  Sciences Po Grenoble, avec qui je suis toujours en contact 15 ans après ! Mais paradoxalement, ce qui est drôle, c’est que je n’ai pas vu tout de suite ce que ça m’a apporté dans mon boulot, ça me paraissait très intellectuel, loin des réalités du terrain. Pourtant aujourd’hui je réalise combien ça m’a forgée. Parce que Sciences Po développe une adaptabilité qui te permet de faire n’importe quoi, dans n’importe quel contexte.

Peux-tu revenir plus précisément sur ton parcours, notamment ce que tu as fait entre Sciences Po Grenoble et ton poste actuel ?

 

J’ai commencé par travailler dans une boîte du numérique, CGI, ce qui m’a mis le pied à l’étrier des relations presse parce qu’au départ, je ne savais pas du tout que j’allais faire ça ! Mais ça a été le coup de cœur et je suis donc devenue attachée de presse. Après ce premier poste, on m’a confié le service presse de CGI, puis d’autres missions, notamment de la gestion de projet de communication, la rédaction de plateformes de marque corporate et puis tout ce qui va avec les relations presse : l’accompagnement à la prise de parole, le media-coaching…

Pour résumer, je devais faire en sorte que des dirigeants ou des experts, qui parlent parfois un langage très technique soient en capacité de s’adresser à un journaliste de la bonne manière, en racontant la bonne histoire et c’était quelque chose de passionnant parce que j’ai pu travailler avec des consultants qui intervenaient dans différents secteurs d’activités : de l’énergie à la banque en passant par le secteur public. Donc ça m’a permis de découvrir plein d’horizons différents, que ce soit avec des cadres des entreprises du CAC 40 ou auprès de collaborateurs dans des ministères. Et donc finalement, des gens qui interviennent au cœur des enjeux économiques de notre pays. Après ça, je suis entrée chez Korian, groupe européen de maisons de retraite et de cliniques, où je me suis occupée des relations médias mais avec en plus, un rôle qui était très axé sur la réputation de l’entreprise. Le tout, dans un secteur extrêmement “crisogène” et décrié, ce qui constituait tout l’intérêt de la communication dans ce secteur.

Aujourd’hui je travaille pour la ville de Rueil-Malmaison, dont l’objectif a été de prendre le virage digital. Je ne fais donc plus du tout de relations presse. Mon travail, actuellement, est de valoriser le cadre de vie et l’offre culturelle et événementielle de la ville de Rueil-Malmaison, tout en créant un lien de proximité avec ses habitants, au travers des nouveaux canaux de communication digitaux. Concrètement, cela consiste à faire vivre un site internet; développer la communication sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, bientôt Instagram et YouTube… Il y a enfin un fort aspect communication interne, afin de valoriser les différents agents de la ville et leur travail.

 

Si on revient encore plus en arrière, comment en es-tu venue à envisager d’intégrer Sciences Po Grenoble, est-ce que ça a été une vocation ?

 

Je ne dirais pas que ça a été une vocation. En fait, j’avais quelques idées et mon rêve était d’être diplomate mais je ne savais pas exactement ce que je voulais faire. En effet, diplomate c’était un rêve mais c’était un peu vague… Du coup mon père m’a dit à l’époque : “bah tiens, pourquoi tu ne ferais pas Sciences Po ?”. J’ai donc tenté le concours et je savais que si je venais à le rater, j’aurais fait du droit car c’était aussi une filière assez large. Je ne savais donc pas encore exactement vers quoi je voulais me tourner. Mais j’ai obtenu le concours et j’ai eu la chance d’avoir pu étudier à Sciences Po Grenoble.

 

Et comment as-tu préparé le concours de Sciences Po Grenoble ?

 

C’était une épreuve assez différente de celle d’aujourd’hui car c’était sur plusieurs ouvrages. Il y avait donc des ouvrages à lire, à décrypter et à restituer. Pour ma part, j’ai suivi une prépa d’été et je recommande à 100% de faire une prépa. En effet, cela te donne les clefs de ce qu’on attend de toi, ce que tu n’as pas forcément quand tu es tout seul et que tu es encore au lycée. Cela te donne donc une méthodologie, et finalement ce que m’a appris Sciences Po, c’est cela : une méthodologie. Et si je suis capable de gérer n’importe quel projet ou n’importe quel sujet, c’est parce que je l’ai acquise.

 

Peux-tu parler plus en détails de cette méthodologie ?

 

On peut dire que c’est vraiment une manière d’appréhender un sujet, de réfléchir, de structurer. Mais c’est aussi la confiance que ça te donne pour acquérir un vernis de connaissance sur n’importe quel sujet.

 

 

Est-ce que ce que tu as appris à Sciences Po Grenoble est déterminant dans les fonctions que tu exerces aujourd’hui ?

 

Oui incontestablement, notamment quand j’ai voulu changer de domaine de communication. Je suis arrivée dans un domaine où je ne connaissais rien et où en très peu de temps, j’ai su acquérir les bases théoriques et pratiques pour en faire une compétence.

Un IEP permet donc d’avoir la base nécessaire pour évoluer dans sa carrière ?

 

Très simplement, un étudiant de Sciences Po pour moi, c’est quelqu’un qui a une tête bien faite et qui est capable de s’adapter à n’importe quoi.

 

Si tu avais un conseil à donner à un jeune qui envisage de faire Sciences Po, qui prépare le concours et qui se demande si ça vaut le coup, que lui dirais-tu ?

 

Je lui dirais qu’il ne faut pas hésiter ! Le contenu de la formation est exceptionnel. J’ai rencontré des profs qui m’ont vraiment tirée vers le haut. Et il y a une émulation générale qui est fantastique car un IEP est finalement un contexte de stimulation énorme. De toute façon, il ne faut pas hésiter parce que dans tous les cas ce ne sera jamais perdu. Tout ce qu’on apprend dans la formation est utile.

 

Et comme conseil de préparation plus généralement ?

 

Pour commencer, quelque chose qui est toujours véridique aujourd’hui, c’est lire les titres et les chapeaux des journaux. C’est une bonne première approche. Et puis surtout, il faut être curieux, car Sciences Po finalement c’est juste savoir avoir la curiosité nécessaire pour comprendre le monde qui t’entoure.

 

Et est-ce que tu aurais des anecdotes à raconter sur tes années à Sciences Po ?

 

Par exemple, j’ai adoré le droit administratif, chose que je n’aurais jamais cru possible alors que j’ai perçu cela finalement comme une matière particulièrement ludique, du moins avec la façon dont on me l’a enseignée !

 

Ensuite ce qui m’a marqué, c’est tout l’engagement politique. Dans ma promo j’avais des gens qui politiquement étaient super engagés, à un âge où moi je découvrais ça. Et ces joutes oratoires entre tous ces gens différents, c’était quelque chose pour moi d’hyper-étonnant. Cela a été une véritable ouverture sur le monde ! Quand on vient d’un lycée, dans un cocon ou un univers un peu banal, on entre en fait dans une espèce de richesse intellectuelle, culturelle, politique qui pour moi était insoupçonnable.

 

Tu as passé un an à Bonn, peux-tu me parler de ton année à l’étranger et de ce que ça t’a apporté car c’est aujourd’hui obligatoire alors qu’à l’époque où tu l’as effectué, cela ne l’était pas !

 

L’année à l’étranger sur mon cursus m’a beaucoup apporté puisque j’ai eu mon premier job car je parlais allemand et que j’avais vécu à l’étranger, en Allemagne. Et aujourd’hui, j’ai encore des opportunités liées à cette particularité. Cela m’a apporté un supplément d’adaptabilité et d’ouverture culturelle, parce qu’étudier à l’étranger ce n’était pas si commun il y a une vingtaine d’années… D’autant plus que cela m’a permis de souffler entre ma troisième et ma quatrième année, car le rythme est tout-de-même soutenu !

 

Une dernière chose à ajouter ?

 

Il n’y a pas de profil type pour intégrer un IEP. Je venais de province, je n’étais pas engagée politiquement… Je n’ai pas le profil classique de Sciences Po et quand j’y suis rentrée, j’ai réussi et ça m’a apporté plein de choses. Il ne faut pas se mettre de barrières.

#claire vaas#communication#digital#interview#responsable éditorial

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