Cet été, alors vacataire au service des relations internationales de mon IEP pour aider à préparer l’arrivée des étudiants internationaux, je devais vérifier chaque fiche d’information de chaque étudiant international. À la moitié des 150 fiches, j’avais déjà parcouru le globe d’Est en Ouest, vérifiant les informations de russes, colombiens, italiens, indiens, chinois… C’est là que je me suis rendu compte de l’importance de la vie internationale à Sciences Po.

Une vie internationale dense, qui ne se limite pas à l’année à l’étranger

La vie internationale à Sciences Po est dense, et c’est peu de le dire ! En tant qu’étudiant, on pense directement à notre année de mobilité, l’année d’étude à l’étranger (qui est en deuxième année à Sciences Po Bordeaux et Sciences Po Grenoble, mais en troisième année d’étude pour les autres Sciences Po). Une année à part, d’ouverture, où l’on peut choisir parmi plus de 130 universités partenaires dans le monde entier et selon les langues que l’on pratique, de Moscou à Bogota, de Montréal à Taiwan. La mobilité « sortante », celle que l’on attend tous et dont on revient nostalgique et encore plus épanoui. 
Il existe même des filières dont l’aspect international est la colonne vertébrale : les « filières intégrées binationales ». Ces dernières se composent à moitié d’étudiants français, et à moitié d’étudiants d’une université partenaire : les étudiants passeront alors un an à l’IEP, un an dans l’université partenaire, et ce pendant les 5 années du cursus. Ce cursus binational, qui détient un processus de sélection différencié, peut se faire avec une université précise en Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne, Jamaïque ou au Portugal.

Des partenariats d’échanges, des offres de mobilité en Master et des intervenants étrangers

Et ce ne sont que deux aspects de la vie internationale dans les Sciences Po. Les mobilités sortantes peuvent ne pas s’arrêter à l’année de mobilité : de plus en plus de masters créent des partenariats pour permettre aux étudiants de retourner à l’international (à Laval pour le master « Politique Internationale », en Californie, à Taiwan, Jérusalem ou Rome pour le master de Relations Internationales en anglais, à Moscou pour le master sur les relations franco-russes…). 
Et ce n’est pas tout ! Des partenariats existent entre les IEP et certaines universités reconnues. Sciences Po Bordeaux a notamment développé des partenariats avec deux universités d’Israël, Ben Gurion University et Interdisciplinary Center ; mais aussi avec l’université de Rosario à Bogota, en Colombie, ou encore avec le Centre de Californie (regroupement de 9 campus en Californie). 
Si ce n’est pour une année, c’est alors le temps d’un cours. Les partenariats permettent en effet aussi de profiter des connaissances d’intervenants étrangers le temps d’un cours précis (tel « The belt and road initiative and sino- african cooperation », donné par un professeur chinois, ou « Latin American Development Today » de la part d’un professeur nord-américain…)

Des échanges avec le monde entier, des contacts quotidiens avec les étudiants internationaux

Les accords entre écoles permettent aussi à des étudiants internationaux de venir dans les IEP. Plus de 150 pour Sciences Po Bordeaux cette année. Eux sont-là pour un semestre ou une année entière, avides de rencontrer des étudiants locaux, pour améliorer leur français et découvrir une autre culture. 
Les étudiants internationaux peuvent compter sur une association animée par des étudiants et qui leur est dédiée, là pour les épauler dans leur intégration (qui est toujours particulière, voire difficile, dans un pays étranger, avec une langue étrangère). D’autres associations font aussi vivre la vie internationale à l’IEP de Bordeaux, mais différemment. « Vostok », « Assomerica Latina » et « Good Morning Asia » en sont trois exemples qui animent la vie internationale dans l’IEP, chacune cherchant à faire découvrir une région précise du monde : les pays slaves, l’Amérique Latine et l’Asie.

Des aires géographiques plus développées selon les IEP

Certains Sciences Po ont aussi leur spécialité « géographique ». L’IEP d’Aix-en-Provence est, par sa localisation, le plus tourné vers la Méditerranée, alors que celui de Strasbourg s’ouvre à l’Europe, que celui de Lyon se tourne tant vers l’Amérique Latine que le Moyen-Orient, quand celui de Grenoble propose un master dédié à l’Amérique Latine…  Bordeaux s’offre aussi un centre de recherche « LAM » (Les Afriques dans le Monde) orienté vers le continent africain. Je vous conseille de vous renseigner sur ces spécialisations, susceptibles d’influencer l’ordre de vos vœux !

Finalement, si tout est fait pour que se développe la vie internationale dans les IEP, c’est qu’une vie internationale riche possède des avantages notoires : elle permet à tous de s’ouvrir à d’autres cultures, découvrir de nouvelles personnes qui ont des visions du monde différentes, parler plusieurs langues étrangères au quotidien avec des natifs…